Lutter contre l'illettrisme, c'est promouvoir la liberté
- Olivier Caremelle
- 11 oct. 2020
- 2 min de lecture
Grande cause nationale en 2013, la lutte contre l’illettrisme* reste aujourd’hui un combat permanent.

Les chiffres restent difficiles.
Selon l’INSEE, plus de 3 millions de personnes souffriraient encore d’illettrisme, à des degrés divers, soit plus de 7 pour cent de la population française.
Dans notre région des Hauts de France ce mal est encore plus latent, plus profond avec 11 pour cent de la population touchée, 270000 dans le Nord pas de calais et plus de 150000 en Picardie.
C’est dire si nos efforts collectifs, de tous les acteurs concernés, associations, collectivités, éducation nationale… doivent être soutenus et amplifiés afin de réduire drastiquement ce fléau et permettre à chacun de trouver sa liberté.
Savoir lire et écrire c’est conquérir cette liberté.
Ne pas savoir lire ni écrire c’est être confiné dans une prison invisible mais dont les barreaux sont pourtant bien réels.
Avec très souvent des conséquences importantes, en termes d’emploi, de vie sociale, d’isolement…
Ce mal est dans notre région malheureusement bien enracinée comme el sinistre rappel d’une population plus soumise aux inégalités sociales, plus prompte à quitter l’école et moins encline à se former.
C’est dans ce contexte que nous venons lors du dernier conseil municipal de Lille de voter plusieurs subventions à des associations et à un centre social afin de continuer à soutenir ceux et celles qui mettent en œuvre de manière très concrète cette lutte contre l’illettrisme.
Nous gardons à Lille cette boussole en tête pour réduire la part de ceux et celles qui ont nous « échappés ».
Non pour les stigmatiser, les pointer du doigt ou les rendre responsables et coupables mais pour les aider différemment.
Afin qu’ils ouvrent toutes les portes et d’abord celles de leur propre liberté.
*Illettrisme : définition
On parle d’illettrisme pour des personnes qui, après avoir été scolarisées en France, n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul, des compétences de base, pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante. Il s’agit pour elles de réapprendre, de renouer avec la culture de l’écrit, avec les formations de base, dans le cadre de la politique de lutte contre l’illettrisme
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